Comment tout ça a commencé…
Je vous l’expliquais dans mon article sur la course : j’aime courir pour le contact avec la nature, le gros bol d’air salvateur, l’effort physique qui produit de bonnes endomorphines, et qui rend l’apéro encore meilleur parce que bien mérité. Et pour plein d’autres raisons comme l’esprit de groupe avec la stimulation pour de petits challenges notamment les trails, et le marathon du Beaujolais.
Ce marathon qui m’a fait me dire : stop ! Ton corps n’est pas content. Trop de chocs, trop de douleurs, je suis contre ! Et une grande envie de revenir à une pratique que j’ai découverte il y a 12 ans : le yoga.
Dans quel contexte ? Dans une période très difficile de ma vie, je n’avais plus de psy (j’avais fait une psychothérapie à Paris, puis emménagé à Lyon, et je n’avais plus ressenti le besoin de consulter surtout avec une nouvelle psy à qui j’aurais dû tout réexpliquer…), après une tentative très peu convaincante avec une psy de comptoir, je me suis dit, bon tiens pourquoi pas du yoga ? Au point où j’en étais. (Après j’ai trouvé une autre psy qui était très bien..) Je me souviens qu’en tant que nouvelle arrivée dans le cours, le prof m’a demandé pourquoi je venais et j’avais répondu que j’avais besoin de savoir où j’en étais dans ma tête et dans mon corps. Et il m’a expliqué que yoga signifiait relier, faire le lien entre corps et esprit. Bref, je me suis dit banco! Bien sûr, pas de solution miracle, de mieux être immédiat, de fin radicale de tous mes problèmes, mais un état qui correspondait avec ce dont j’avais besoin : m’écouter, me recentrer, m’étirer, gagner en souplesse, résister, faire face, booster un peu mon mental, tout en restant en vigilance sur mon bien-être. Et surtout, pas de regards, pas de jugement, une population hétéroclite composée d’une femme quarantenaire hyper souple, d’un homme plus âgé raide comme un bâton, un jeune homme en short, d’autres femmes … on se regarde parfois, mais je ne sais pas, comme ça, sans le vouloir, parce qu’on est vraiment chacun là juste pour soi.
Respirer, quelle belle idée !
J’ai continué ce cours jusqu’à ce que je quitte Lyon pour emménager à Eveux, enceinte d’un deuxième enfant, emplie d’une nouvelle vie qui s’annonçait sous de célestes auspices, à la campagne, de nouveau en famille. Mais la graine du yoga avait été plantée. Lorsque je travaillais chez Handicap International, une des salariées s’est formée au yoga et a proposé entre midi et deux des cours de kundalini yoga. Ah oui, moi je crois qu’avant je faisais, dans le centre bouddhiste de Lyon, du hatha yoga, qui est le yoga de base qui enchaîne les postures classiques du yoga (les asanas) et fait travailler la respiration (avec des trucs chelou comme le Kalapati, respiration où l’on doit à la fois resserrer le nombril et souffler par le nez). hé oui, je ne vous ai pas parlé du truc essentiel du yoga : la respiration ! On respire par le nez et très profondément. Et quand on doit faire une posture un peu compliquée, au lieu de bloquer sa respiration et se bloquer : on inspire profondément et on expire : et c’est magique !
Et donc j’ai commencé le kundalini yoga. Le yoga que l’on définit souvent comme étant le plus perché, mais moi je ne le savais pas puisque je n’y connaissais rien, et j’ai aimé aimé aimé ! Il se pratique vêtu de blanc, mais moi je suis restée en legging noir et tout allait bien. On intègre beaucoup de chants et de mantras, et de méditation. Nouveauté ça ! Le chant, moi qui chante comme une casserole, je me disais merci mais non merci. Et en fait, une fois encore, on pratique en groupe certes, mais en intériorité, les yeux fermés, même quand on chante, enfin on fait comme on veut, et donc notre voix sort, et puis voilà elle sort et c’est comme ça. Un méli mélo de voix aïgue, grave, cristalline, rauque… qui forment un ensemble vibrant et émouvant. Et c’est là que commence ma découverte du yoga et des émotions. Il est long ce chemin, parce que je pratique sans me poser de questions, et que je vis les choses de manière brute, donc je ne creuse pas les aspects théoriques et j’oublie la terminologie utilisée. Je suis dans l’instant 🙂
Premier stage yoga détox
Et donc, avec le kundalini yoga, j’ai eu envie de pratiquer le yoga un peu plus, le temps d’un week end par exemple. Avec une ex-collègue-amie-yogini, on s’est inscrite à un stage recommandé par notre prof de kundalini, un stage « yoga détox ». En m’inscrivant, je n’avais pas compris que détox signifiait en fait jeûne, et que nous allions vivre à la mode yogi pendant 3 jours. Je rêvais d’un we zen et cocooning, et ben comment dire, ça n’a pas vraiment été ça…
Avant de débuter le stage, nous avions un programme de détox à suivre : stop le café, le thé, l’alcool, la viande… Comme j’avais des trucs prévus et que je ne m’étais pas vraiment préparée psychologiquement à faire un jeûne, je n’ai pas été totalement rigoureuse sur le programme. Mais bon le jour J, je n’ai fait que boire un thé, et je suis partie en voiture avec ma collègue jusqu’au gite, pour l’ouverture du cercle à 10h du matin. Je ne vais pas raconter dans le détail car c’était il y a longtemps. Mais en gros le programme a été : lever à 5h le matin, on s’enduit d’huile de sésame et on prend une douche froide, et ensuite on se rejoint pour des chants et mantra avec le lever du soleil. Ensuite on prépare un jus de légumes qu’on déguste en pleine conscience, puis la journée on fait des pratiques de kundalini yoga, des débats sur l’alimentation (et oui, rapport au jeûne), et on échange. Enfin, les gens échangaient, moi, je dormais. Dit comme ça, ça peut paraître sectaire et caricatural. En fait le but du we était vraiment de se mettre dans une discipline yogique avec une démarche écologique, connectée à la nature, aux éléments, et sortir d’une société de surconsommation et de malbouffe. Et pas seulement en parler, mais le vivre et l’expérimenter.
J’ai été beaucoup dans la résistance car dans la colère de passer un WE comme ça, alors que je n’avais pas imaginé ça du tout. Et puis petit à petit, j’ai l’impression que mes résistances ont lâché, et que je me suis laissée faire. Même si je me sentais dans un état de fatigue intense (de fait je m’endormais régulièrement pendant les discussions), j’ai emmagasiné plein de choses pendant ce WE qui ont profondément marqué ma vie. Pas pour des choses folles, mais sur ma manière de me nourrir par exemple. Comme si j’avais été un peu reprogrammée, et qu’après ce we, j’avais mois envie de sucre et de viande, et je me suis mise à manger avec plaisir un bol de fruits le matin. Et ça fait 5 ans. Et ma silhouette s’est affinée suite à ça, et à ce nouveau mode de consommation, que j’ai fait sans le décider, de manière naturelle, parce que ce sont ces aliments qui me faisaient envie…. On s’éloigne un peu du yoga là non ? En fait pas tant que ça, parce que finalement le yoga ce n’est pas un sport ou une manière de se défouler ou se détendre, c’est un peu une manière de vivre. On adopte dans la vie de tous les jours des postures que l’on prend au yoga : épaules relâchées, sangle abdominale un peu rentrée, bassin rétroversé, et on respire plus… J’ai toujours ri quand j’entendais à un moment sur France Inter une nana vanter la viande française de qualité, et elle disait ensuite qu’elle était prof de yoga… Moi je ne suis pas (encore) végétarienne, mais de fait, on réduit sa consommation de viande, on prend le temps de préparer à manger des produits frais, on prend le temps de manger, ça fait aussi partie du yoga.
Et lors de ce WE, j’ai expérimenté aussi comment en faisant des postures exigeantes pendant longtemps et qu’on doit tenir on pouvait traverser en même temps des émotions très fortes. Tout est plus intense quand on est à jeûn…
Ah oui je ne vous ai pas parlé du plus important : le fait de ne pas manger ! Ben en fait, c’est pas très compliqué. Quand on est en groupe, et que tout le monde est dans cette optique, la question ne se pose pas trop. Et donc on expérimente le fait qu’à un moment on a hyper faim (c’est en fait notre cerveau qui nous dit qu’on a faim) mais qu’en fait ton corps lui, il tient très bien. Et à un moment on oublie (un peu) qu’on a faim, et on fait autre chose, mais très lentement, parce qu’on est quand même en énergie basse. Et c’était ça qui était dur pour moi je crois, c’est d’accepter de n’avoir pas la grosse patate, et de ralentir. Je ris en pensant que dans les questions que j’ai posées à la prof avant le stage (on avait un entretien individuel chacun) j’ai demandé si je pouvais apporter mes baskets pour courir. Je n’en ai eu pas la moindre envie ! déjà marché c’était bien. Bref, je suis sortie de ces 3 jours rincée comme une vieille serpillière. Rincée émotionnellement, rincée physiquement, vraiment à me dire, on ne m’y reprendra plus !
Ma collègue, elle, a vécu l’expérience inverse : elle n’a pas réussi à fermer l’œil du WE, tant elle débordait d’énergie et d’hyper vigilance. A notre retour au travail le lundi, le verdict de nos collègues ne s’est pas fait attendre : ma collègue rayonnait, et moi, j’avais l’air d’avoir été passée à tabac. Mais comme je vous le disais, malgré cette impression à chaud pas glop, ça a cheminé en moi et …. j’y suis revenue 5 ans après avec un jeune de 5 jours, mais dans de toutes autres conditions…. Je vous en parle plus bas….
Un stage de yoga qui en appelle d’autres…
Ce stage a été finalement le début d’une longue série. Comme je n’avais plus d’endroits pour faire du yoga à Éveux city (je m’étais inscrite à un cours de gym santé à la place, à trois minutes à pied de chez moi, mais on était bien sûr de la gym en mode gainage, squats, abdos) je me suis octroyée des stages on l’on pratique de manière intensive. Le second stage que j’ai fait j’y suis allée toute seule. C’était en février, aux gîtes des Armanins (l’éco-lieu de Pierre Rahbi) avec une prof de Lyon que je ne connaissais pas, Rose. J’ai du y aller seule en voiture gros défi pour moi qui déteste conduire et j’ai embarqué trois amies strasbourgeoises qui sont finalement devenues mes copines de stage. J’ai adoré le yoga de Rose qui pratique le Vinyasa flow : un yoga très fluide avec des enchaînements de postures tout en souplesse c’est hyper chouette. J’ai aimé le lieu aussi et le fait d’y aller seule m’a plu. Je me souviens des cours de yoga vinyasa, de séances d’auto massages et de massages thaï à deux, de marcher pieds nus dans l’herbe et de sessions de lecture et d’introspection mais surtout de gros rires gras avec mes nouvelles copines strasbourgeoises pendant les repas végétariens très bons mais beaucoup trop à base de chou…
Six mois plus tard, je suis repartie en stage avec la même prof, Rose, qui avait invité une amie, Timiri : elle nous a fait découvrir un autre type de yoga, et aussi les principes du shiatsu, la circulation de l’énergie, je me mélange un peu les pinceaux entre shiatsu et reiki je me rends compte. Ce stage a eu lieu dans un endroit magique qu’est Charousse. J’y suis allée avec la même ex-collègue Camille et deux amies de Marseille m’y ont rejointes. C’était assez festif et convivial, fort et chaleureux j’en garde un souvenir coloré comme les brunchs végétariens concoctés par un jeune couple cuisinier. Et c’est là que j’ai rencontré Sandrine, femme speed (ça a été ma première impression) et drôle, avec qui je resterai en contact et qui m’aidera beaucoup dans mon changement d’activité avec notamment une session yoga projet à ses Petites explorations juste après le Covid ou plutôt entre deux confinements. Je vous en parle plus tard.
Tofu soyeux et banana bread
Un an après, c’est avec deux Running girls (voir article sur vive la course à pieds) et une autre copine que j’ai fait un stage de trois jours entre deux confinement à l’Oasis.
Le thème : yoga et alimentation vegan. Niveau yoga : on a eu le bonheur de découvrir Louise, qui enseigne un yoga doux et fluide et qui avait la bonne idée d’habiter Lentilly. (Et la mauvaise idée de déménager en région toulousaine depuis…) L’occasion ensuite de programmer quelques sessions de yoga en petit groupe chez les unes ou les autres, suivies brunch vegan (avec des tests de recettes) pendant l’arrêt des activités collectives des nombreux confinements : des petites bulles de bien être et de plaisir partagé ! Niveau nourriture : quelques astuces pour remplacer certains produits par d’autres vegan, d’autres petits pas vers une évolution des habitudes alimentaires : découverte du tofu soyeux à la place de la crème, le banana bread, faire germer soi même ses graines et faire son propre granola …
Yoga projet : quelle bonne idée !
En février 2021, période post confinement encore covidée, j’ai pris une journée en semaine pour participer à une session yoga projet animée par Sandrine Savatier, dans son premier lieu des Petites explorations à Vaugneray. Une journée d’ouverture à mes envies et à mes projections, avec un petit groupe de femmes en cheminement : cuisinière végétarienne qui a travaillé sur le Sea Sheppard, infirmière en burn out future sylvo-therapeute… bref des gens comme moi en quête de sens.
Et mes premiers pas dans la possibilité d’une création d’activité. Dans cette session, Sandrine allie pratique de yoga et ateliers d’écriture de projet : quelle est ma raison d’être, mes atouts, mes contraintes, mes partenaires, mes concurrents… des notions qui ont plutôt tendance à me faire fuir mais allier au yoga, et à la traduction par Sandrine des notions de business, ça m’a permis juste de m’ouvrir : le cœur, le corps, et plus tard la tête… Ou comment le yoga permet aussi de s’écouter dans ses envies professionnelles et finalement de mettre au cœur de sa vie ce qui nous anime vraiment. Et l’exprimer en groupe permet aussi d’oser. Car exprimer ses envies c’est déjà un début d’action. Bref un atelier fondateur sans que je le sache sur le moment, mais un an plus tard, ça résonnera vraiment !
Cinq jours de jeûne et randonnée
À force de faire des stages d’un week-end, je me suis dit qu’une semaine complète de yoga ça pourrait être encore mieux. Phase post Covid, interrogations sur mes envies professionnelles, j’explorais la possibilité de suivre une formation en yoga, pour utiliser mon CPF plus que pour devenir prof car comme je le disais je n’ai aucune appétence théorique pour le yoga j’ai vraiment juste envie de pratiquer et ressentir. D’ailleurs je retiens difficilement le nom des postures, la preuve dans cet article qui assume sa non technicité et sa totale approximation:) Finalement je n’ai pas trouvé cette formation mais j’ai découvert que dans les monts du lyonnais à Villecheneve il y avait un centre qui proposait des jeunes couplés à de la rando et des activités bien-être. Comme c’était au début de mon expérience de correspondante locale j’ai pensé que faire un article en mode j’ai testé pour vous pourrait être chouette pour allier l’utile a l’agréable : je fais un truc qui me branche, et j’en parle pour le faire découvrir. Les débuts également de ce qui va être le mode de reportage qui me plait le plus : faire et faire découvrir.
Et donc pourquoi refaire un jeûne alors que le premier a été si dur ? Parce que près de trois années s’étaient écoulées : j’ai eu le temps de digérer et prendre du recul. Et là j’ai pu préparer mon projet et le planifier. Et aussi le fait que le stage ait lieu à 30 km de chez moi était important. J’ai donc suivi les indications envoyées par l’organisatrice, Nathalie Bini, pour la descente alimentaire d’une semaine, que j’ai bien respectée sauf un plat de pâtes pris avant de faire le trail de la mine de Saint-Pierre-la-Palud. J’ai rejoint L’orée du bois d’Azole du dimanche au jeudi jour de la reprise alimentaire. Et le stage s’est passé hyper en douceur. Déjà le rythme était très cool avec juste une randonnée le matin et l’après midi du temps pour lire, écrire, profiter du jacuzzi et du jardin.
Le lieu est hyper agréable. On peut aussi se booker un massage ce que j’ai fait avec une masseuse contact de Nathalie, pour un massage en profondeur hallucinant qui m’a fait pleurer toutes les larmes de mon cœur, sans aucune tristesse, comme si des émotions enfouies dans mon corps étaient remontées à la surface.
Chaque soir une activité différente est proposée : méditation au son du gong, yoga, danse intuitive… Ça y’est la danse arrive ! L’idée est juste de fermer les yeux et de se laisser mouvoir au son de la play list. Pareil un moment très intense avec des émotions très fortes jaillies juste en bougeant mon corps au son de la musique. Le jeûne permet d’être dans un état où on est plus à vif, plus en contact avec nos émotions (même si moi je n’ai pas besoin de ça pour avoir les émotions à fleur de peau …)
Bref deux belles découvertes lors de ce jeûne, en plus d’un groupe sympa, d’un lieu magnifique, et j’ai vécu tout ça dans un état serein et joyeux, rien à voir avec mon premier jeûne. Avec le Covid, j’avais arrêté d’aller à Lyon voir ma psychothérapeute et je m’étais dit que je voulais justement arrêter d’être juste dans ma tête mais plus dans mon corps et mes émotions. C’est ce que je cherche avec ces expériences de yoga, de jeûne et donc de danse !
Nouvelle vie : danse et création d’activité
En 2022, je commence un bilan de mi-carrière proposé par Handicap International à ses salariés entrant dans leur 45eme année (les vieux quoi!). L’occasion d’un bilan sur ce que j’aime, ce qui m’anime et surtout d’échanges avec une professionnelle sensible Céline, une autre belle rencontre sur mon chemin. La guerre en Ukraine nous plonge dans une crise aïgue et exacerbe tous les dysfonctionnements internes que j’arrivais à occulter : c’est le dernier déclic pour que je me décide à quitter Handicap International où je travaillais depuis 12 ans. Cette quête de sens et d’ancrage local prend progressivement la forme d’une activité d’écriture de reportages et d’articles sur le territoire. Merci le saut dans l’inconnu ! Nouveau métier, nouveau secteur, nouveau statut. A 45 ans donc. Parfait !
C’est à ce moment là que je me tourne à nouveau vers Sandrine des Petites explorations quand je me rends compte que l’activité que j’imagine est la suite de ce qui avait germé à la session yoga projet un an plus tôt. Et cette petite fée me propose une session individuelle pour avancer sur mon « business plan ». Autant vous dire que ça s’est fait sans tableau Excel et avec beaucoup de ce que j’ai dans mon cœur et mes tripes. Et en échange de cette session salvatrice, j’ai fait la modèle pour une session photos de sa nouvelle activité de shiatsu. Assez révélateur de ma nouvelle activité professionnelle ou plutôt de mon aventure dans laquelle le pro et le perso ne sont plus qu’un : un système de coopération, de troc, d’échanges, de co-construction où l’argent n’est pas une fin en soi mais un moyen parmi tant d’autres.
Yoga et aventure
En mars 2023, j’avais réservé un stage de yoga dans le Beaujolais vert, avec une autre ancienne collègue de HI. Un de mes critères est désormais de pouvoir pratiquer à côté de chez moi car pour faire du yoga pas besoin de parcourir des kilomètres. J’avais prévu d’y aller en vélo mais le temps pluvieux m’a fait prendre ma voiture à contrecœur. Et j’avais choisi (en oubliant la thématique ensuite) un stage yoga et aventure. Comme quoi la vie fait définitivement bien les choses. D’une part parce que ma nouvelle vie me donne l’impression de partir dans une aventure inconnue, et aussi parce que j’ai justement des envies d’aventure liées à la nature et au corps, au sport. Avec les enfants qui grandissent, mon champ des possibles se réouvre.
Et c’est la lyonnaise Angelique Boucé de CoYogi qui va me permettre de me m’atteler à des choses que je repoussais gentiment, notamment préparation de «mon » bout de chemin de Compostelle, d’une escapade à vélo avec les enfants… Un mix de yoga, podcasts inspirants (vous ai-je déjà parlé de mon addiction aux podcasts?), mises en pratique pragmatiques (faire son sac, lire une carte, télécharger une trace sur mon téléphone…), projection de ses rêves les plus fous en lien avec le sport et la nature et toujours effet de groupe et partage : une petite capsule de vitamines et d’énergie.
Et aussi une petite victoire : arriver enfin à tenir quelques secondes en poirier sur la tête (quel est le nom en yoga déjà ? Shavashannah??) je ne sais plus …)
Et la danse dans tout ça ?
En janvier 2023, Amélie, avec qui j’ai commencé à travailler pour ce merveilleux magazine qu’est Il était une fois dans l’Ouest
(que j’aime d’amour) – me transmet une proposition d’une de ses copines, de participer à une session de « danse de plein potentiel » à L’Arbresle. Pour moi à la base danse = niet. Je n’ai pas le rythme, je ne sais pas danser, ni chanter, ce n’est pas mon truc. Mais quand même de plus en plus je prends plaisir à danser en soirée et je danse pour moi toute seule, chez moi, nue dans mon salon. Et comme j’ai fait cette session de danse intuitive je comprends que ça va être dans la même veine.
Sauf qu’en fait cette session est un piège qui se referme : Julie, la douce et délicate Julie, propose à celles qui le souhaitent de continuer un cycle de danse avec elle à raison d’une fois par mois pendant 6 mois. Avant de danser une intention est posée. Et après la danse on écrit ou on dessine puis on partage. Chaque session marque une évolution dans ce que je ressens en dansant. Le fait de poser une intention et d’exprimer ce que l’on vit permet d’analyser et comprendre. Certaines sessions sont un peu neutres, d’autres lumineuses. Un peu comme en psychothérapie.
Et je sens que cela me fait beaucoup avancer sur la façon de ressentir, d’interagir, de vivre une période de vie particulière pour moi (la fin du salariat, le début de la micro-entreprise). Et chaque nouvelle expérience (yoga projet, jeûne, danse intuitive…) nourrit mon envie de partager ce genre d’activité méconnue qui permet de mieux se connaître et même de s’ouvrir à de nouvelles choses, en écho total avec ma nouvelle vie. Et c’est bien ça qui me fait avancer : ces petites explorations intérieures et extérieures qui me font cheminer, vivre et vibrer.
J’adore le regard porté sur le yoga 😁, c’est rafraîchissant de se rappeler les premières impressions que l’on a eues, et celles que les autres ont pu avoir.