La Vélo francette de Laval à Angers

Connaissez-vous la Vélo Francette ? Et bien moi non plus, avant de l’emprunter, lors d’un retour de vacances après un séjour à l’île Groix. C’est une voie verte de 600 km qui relie Ouistreham en Normandie à La Rochelle. Entre les plus connues Vel’Odyssée et Vél’Loire. Une très bonne raison pour s’intéresser à cette Vélofrancette. En plus de son nom rigolo.

On a testé pour vous une portion de 100 km entre Laval et Angers. On emprunte en majorité un chemin de halage qui longe la Mayenne, et on progresse d’écluse en écluse, avec à chaque fois des maisons d’éclusier transformées en guinguette, épicerie, magasin d’art… entourés de châteaux privatifs majestueux, et on relie deux très belles villes. Bref on a surkiffé ce parcours, bien moins fréquenté sur ses grandes soeurs.

Côté logistique : on a pris un hôtel à Laval, le Best Western en plein centre ville qui a la bonne idée d’être labellisé Accueil vélo et d’avoir un garage où on a pu laisser nos vélos. Emeric est allé en voiture à notre point de chute à Angers, le city camping Huttopia où il a laissé la voiture.

Retour en train à Laval. Soirée planches et cocktail à la nef dans le centre historique. A noter que Laval est une ville très jolie avec son château et son parc. Et la Mayenne bien sûr !

Jour 1 : de Laval à Château-Gontier

La Mayenne : la rivière que l’on va longer pendant tout notre périple. En ce mois de juillet, elle est un peu verdâtre la faute aux cyanobacteries ou algues vertes fichtre ! Il est possible de faire du canoë et du paddle mais du coup ça coupe un peu l’envie. Par contre à vélo nickel ! Et il ne fait pas trop chaud. Donc c’est parti depuis Laval pour une première étape jusque Château-Gontier oit 35 km environ. A notre réveil c’est la tuile il pleut. Le moral des troupes est en berne. Mais le temps d’un énorme petit dej trop bon au Best Western la pluie s’est arrêtée et on enfourche nos vélos à 10h30.

Petit arrêt aux bains douches de Laval, restaurés, qui se visitent gratuitement. On admire la belle mosaïque bleue et dorée d’Odorico et le style art déco. Allez cette fois, c’est parti pour de bon !

C’est parti pour la première d’une longue série d’écluses ! Même dans Laval. La Mayenne : le pays des écluses et des châteaux. Département qui a le plus grand nombre de châteaux privatifs : de fait, on en voit à chaque coin de rivière !

Tiens une écluse !

À midi stop pour un petit pique nique acheté dans une ancienne maison d’éclusier transformée en resto épicerie bar. Un peu plus loin on s’arrêtera à une maison d’éclusier transformée en coutellerie.

On est pile à la moitié de notre trajet entre Laval et Château-Gontier : la voie verte est un chemin de halage ultra plat sans aucune difficulté tout en étant un peu sinueux et bucolique : hyper agréable et super simple aucun effort sportif à fournir.

Un bateau arrive on va pouvoir enfin observer un passage d’écluse de A à Z : ce bateau nous suivra ou bien on le suivra pendant deux jours …

Insolite viaduc de la Mayenne de construction récente avec une partie en escaliers (130 marches) sous le viaduc. On a prévu de petites étapes pour avoir le temps de se balader.

Le chemin est rythmé par les passages d’écluse : il y en a tous les 5 km environ.

Nous arrivons à Château-Gontier vers 16h30, une grande bâtisse qui fait chambre d’hôte, les clés du bonheur. On prend possession de notre chambre double avec son adorable balcon véranda. On profite de la piscine chauffée et du jardin.

Nos hôtes nous ont recommandé la Capitainerie pour un apéro et dîner au port de plaisance de château-Gontier : c’est définitivement l’adresse branchée et très sympa de cette chouette petite ville.

Jour 2 : De château-Gontier à la Jaille Yvon

Après une excellente nuit aux clés du bonheur, nous prenons notre temps pour reprendre la route car notre étape du jour n’est que de 20 km.

On fait un détour par le parc sportif de la ville à quelques encablures de notre chambre d’hôtes, le temps de voir une championne d’Europe de roller s’entraîner et d’essayer quelques appareils.

C’est la journée où il est sensé faire grand beau. En vrai dès que les nuages cachent le soleil il fait frais. Bref on alterne gilets, tee shirt. Et on ne crève pas de chaud, loin de là.

Midi : pause à la petite sœur de la Capitainerie : la Cabine. C’est le pays des guinguettes ici. Transats et petites tables pour un pique-nique boissons et sieste et lecture. On a le temps on est bien.

On quitte le département de la Mayenne pour un autre département : le Maine et Loire.

On arrive rapidement à notre point de chute du jour : une maison d’éclusier transformée en gîte ! Prix de l’originalité pour ce gite Mara Rivière. En fait c’est le département qui gère les maisons d’éclusiers et fait des appels à projet. Et donc c’est Anne, qui gère Mara Homes et notamment Mara Rivière, qui l’a emporté en 2019. Nous partageons le gîte avec un cycliste mexicain et deux cyclistes partis de Caen.

Comme nous n’avons pas fait de courses pour cuisiner, nous allons dîner en face à Chenillé-Changé, au Petit café. En face oui mais comme il n’y a pas de bac pour traverser la rivière, nous devons prendre les vélos pour traverser au prochain pont, quelques kilomètres de vélos supplémentaires au compteur mais ça se fait bien…

Quel bonheur de s’endormir fenêtres ouvertes sur la rivière et d’entendre le bruit du barrage…

Jour 3 : de la Jaille Yvon à Angers

On s’est levé exceptionnellement tôt pour faire les 40 kilomètres qui nous sépare d’Angers dans la matinée car une grosse pluie est annoncée. Le ciel est gris et lourd mais la pluie nous aura finalement épargnés. Nous disons au-revoir à Anne, qui est venue nous préparer le petit dej à 7h30, ainsi qu’à deux autres cyclistes normands (qui eux font 140 km par jour pour rallier La Rochelle en 5 jours).

On croise une asinerie avec des ânes à poils longs ! Trop bizarre.

Les maisons d’éclusier peuvent être encore habitées par l’éclusier, ou par une autre personne, ou transformées en resto.

Et donc à chaque écluse, on croise un éclusier ou, plus souvent, une éclusière : un métier méconnu ! (Ils sont employés par le département et n’ont plus l’obligation d’habiter sur place, j’ai posé quelques questions à Mireille, l’éclusière de l’écluse à côté de notre gîte)

Certaines communes mettent à disposition un local pour les cyclistes, et même une borne avec des outils pour réparer son vélo et une pompe pour regonfler ses pneus.

Et on croise toujours des châteaux…tranquillement posés en bord de rivière …

Et en ce troisième jour nous croisons deux oies sauvages, ainsi que beaucoup de canards et de poules d’eau…

La dernière partie de notre parcours se fait plus sauvage au travers de forêts et on doit passer des ponts : c’est toujours un plaisir malgré le ciel menaçant.

Je croise un ancien collègue de Handicap International qui va jusqu’au Mont saint Michel : improbable rencontre d’autant qu’il y a finalement peu de cyclistes au long cours …

Objectif atteint : nous arrivons à Angers avant la pluie. Il est 12h30 : on arrive pile pour un bon déjeuner chez Mamie Fada, qu’on recommande !

Bilan de ces 3 jours : un parcours doux et hyper agréable, jalonné d’écluses, de camping, de guinguettes et autres châteaux. Et si vous vous demandez ce qu’est le fil jaune entre Emeric et Anna : c’est un tire-vélo.

Bref la Velofrancette c’est très chouette ! Et ça m’a bien donné envie de tenter la totale entre la Manche et l’Atlantique !

Toutes les infos : https://www.lavelofrancette.com

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